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Pratiquant un tennis de rêve durant plus de 3h30, le leader de l’équipe de France, s’est finalement incliné en toute fin de partie. Ce vrai match de Coupe Davis, reste encourageant pour Richard qui s’est montré à la hauteur de l’événement face à un grand Safin…

Dès l’annonce du tirage au sort effectué hier en milieu de journée à l’Hôtel de Ville, c’est la rencontre Gasquet/Safin, qui a retenu le plus l’attention.

Le choc du talent

Mis en confiance par une semaine d’entraînement encourageante, le joueur de l’équipe de France attaque bien la rencontre. Il se procure ses 2 premières balles de break mais ne les converti pas. Le jeu suivant, le Russe profite de 2 erreurs de son adversaire, pour lui ravir son service. Mais les 2 protagonistes ont du mal à se départager dans cette manche initiale qui voit Gasquet refaire son break de retard. Il embarque Safin jusqu’au Tie-Break. Le Russe y est alors trop solide et l’emporte sept points à quatre. Lâchant pleinement son revers, « Richie » s’empare d’entrée de l’engagement d’un Safin qui tombe à terre sur le Taraflex Palois. Très offensif, il conserve son avantage afin d’égaliser dans une manche ponctuée de points exceptionnels. Dans le troisième set, Safin fait parler sa puissance de feu. Il gère parfaitement les points importants devant un Français un peu « en dedans ».

Marat de retour

Le Russe est notamment irréprochable sur son engagement, où la moyenne de ses premiers services se situe aux alentours de 215km/h. Il se permet même le luxe de réussir deux aces sur deux deuxièmes balles dans le même jeu. Dans la quatrième manche, les deux joueurs restent solides sur leur service. A quatre partout, c’est un jeu de folie qui est disputé. Mené 15/40, il parvient à remporter son jeu de service dans le malgré de nombreuses frayeurs. Le tie-break se profile et la « ola » peut démarrer dans un Palais des Sports bouillant. Le protégé d’Eric Deblicker se montre alors impérial et l’emporte 7 points à 1. Les trois heures de jeu sont dépassées lorsque l’ultime manche débute avec 7000 spectateurs aux anges.

La douche froide

Gasquet rate alors complètement son jeu de service avec notamment une double faute qui lui coûtera le break suivi d’un passage à vide. « Cette double faute, c’est le regret de mon match …. Apres je n’ai aucun reproche à me faire ». Le grand Marat est alors trop solide et produit un tennis de grande qualité pour conclure 6/1 dans cette cinquième manche. « C’était un très beau match, avouait Gasquet. Dans les vestiaires, tout le monde a dit qu’il avait joué dans le Top 5 aujourd’hui ». « C’est mon meilleur match depuis plus d’un an, analysait le Russe »

La frustration de la Clé

Le public Palois compte alors sur Arnaud Clément pour ramener les deux équipes à 1 point partout. L’Aixois entame bien la rencontre et se détache rapidement. Il remporte cette première manche 6/3. Mais Nikolay Davydenko va alors prouver que sa présence au sein de l’élite mondiale n’est pas du au hasard. Frappant très fort sur sa ligne de fond, il prend de vitesse un Clément courageux mais dépassé. La Russie mène 2 manches à 1.
La quatrième manche ne démarre pas mieux dans le camp Français. Davydenko profite d’un début de manche brouillon de la part de « La Clé » qui voit son adversaire s’envoler 3/0 puis 4/1.
Fidèle à ses qualités de battant, le vainqueur du dernier Open de Marseille revient au courage et emmène son adversaire jusqu’au jeu décisif.

La logique respectée

A 3 points à 2 en sa faveur, le pensionnaire du Top 10 profite d’une clause du règlement pour interrompre la partie pour cause de crampes.
« Ce n’est quand même pas normal de laisser ce règlement, contestera le capitaine tricolore ». Dans ce même tie-break, le Russe fait tomber une balle de sa poche alors qu’il avait envoyé son revers dans le filet. Le point fut remis et fut perdu pour Clément. Quelques minutes, c’est un énorme retour gagnant qui est délivré par le coéquipier de Marat Safin.

Forget : « Remobiliser les joueurs »

2/0 pour la Russie. La pilule est dure à avaler. Mais le capitaine Français voulait croire à l’exploit. « J’y crois pour le double, sur cette surface, si Mika sert bien…. » Forget sait que son équipe est dos au mur. « Gagnons ce point demain et empêchons les de dormir samedi soir, faisons les douter ; dans le vestiaire, je leur ai dis faites vous plaisir ». La victoire semblait difficile avant le début de cette rencontre, c’est désormais un véritable exploit que les « Bleus » doivent réaliser s’ils veulent continuer l’aventure.

Pierre PEDRERO: Reporter RG.net à Pau