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Aravane Rezai
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Auteur Message
Lily
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Messages: 347

MessagePosté le: 29.05.2007, 11:27:47    Sujet du message: Répondre en citant

L'Équipe
Lundi 28 mai 2007, p. 9
ARAVANE REZAÏ, chouchou du public l'an dernier, va tenter d'évacuer un contexte pesant pour prendre du plaisir sur le court.


« Oublier l'extra-tennis »

FRANCK RAMELLA

« Qu'on arrête les histoires. » Patrick Mouratoglou, à qui la famille Rezaï a demandé un coup de main pendant Roland-Garros, a décidé de jouer les médiateurs. « Ces derniers temps, Aravane se sentait jugée, mal vue. Elle le vivait mal. Ce n'était pas des conditions idéales », raconte le responsable de l'académie portant son nom. Depuis le 9 février, à la suite d'une violente altercation opposant Arasalan Rezaï, le père, et Georges Goven, au CNE de Roland-Garros, le capitaine de l'équipe de France de Fed Cup avait en effet porté plainte contre le père et la fille, sanctionnés par la FFT de deux ans d'interdiction de stade de Roland-Garros (hors période des Internationaux pour Aravane). Dans ce contexte, le clan a, pour la première fois, ouvert ses portes à une personnalité extérieure pour aborder cette édition 2007. Chargé de l'intendance et des entraînements à l'intérieur du stade, Patrick Mouratoglou veillera sur Aravane Rezaï pendant ses matches ici. Hier, au lendemain de la finale qu'elle a perdue à Istanbul, il lui a délégué l'ostéopathe de son académie pour la débloquer et a entrepris de jouer le chargé de presse pour normaliser les relations de la Française avec les médias...

ROLAND-GARROS (Grand Chelem, terre battue)

« ARAVANE, À ISTANBUL la semaine dernière, vous avez atteint votre première finale après un début de saison calamiteux. Que s'est-il passé ?

Je m'attendais à ce genre de déclic. Mais je ne savais pas quand ça allait arriver. C'est arrivé à Istanbul... J'ai beaucoup travaillé cette saison et j'ai senti que c'était assez normal de récolter les fruits de ce travail. Mais j'ai appris beaucoup de choses en ce début de saison, même si j'ai beaucoup perdu. J'ai acquis beaucoup d'expérience durant ce passage délicat. Je manquais de confiance, les tirages étaient parfois surprenants...

Et il y a eu les affaires, comme il est coutume de les appeler. Quels effets ont-elles eu sur vous ?

Les problèmes extra-tennis nous ont embêtés, effectivement. Mais je préfère ne pas en parler. La justice rétablira les choses. À vous de faire l'enquête. Maintenant, il faut oublier l'extra-tennis. C'est mon travail mental.

Revenons donc à Istanbul. Vous battez d'abord Venus Williams...

J'avais perdu sèchement contre elle, 6-1, 6-2, à Amelia Island, devant son public, sans pouvoir trouver les clefs pour la battre. Mais, là, j'ai bien senti ses points faibles et les petits trucs tactiques à appliquer. Je gagnais les points en variant énormément, ma défense était bien meilleure. Mon jeu s'améliore et ce n'est que le début.

« Je suis sereine »On a l'impression que cette victoire sur Venus vous a totalement relancée...

Comme j'avais battu la favorite, le public m'a respectée. Il a cru en moi. J'ai eu beaucoup de fans. Je ne m'attendais pas à ça. C'était vraiment sympa de connaître ça avant Roland. Après, je bats Shaughnessy. On a l'impression que c'est facile de battre une fille comme ça, au classement moins important. Mais ça ne l'est pas ! Je suis contente d'avoir su me remettre dans le coup tout de suite. Après, contre Sharapova, c'est un peu le même schéma que contre Venus. J'ai su utiliser notre match d'il y a deux ans ici même pour utiliser les petits trucs qui la gênaient. Bien sûr que j'y croyais avant ! Sinon, à quoi ça sert de travailler ? Mais en finale, contre Dementieva, avec mes douleurs au genou, j'ai décidé qu'il était plus raisonnable d'abandonner pour ne pas aggraver la blessure avant Roland-Garros.

À quoi vous attendez-vous à Roland-Garros cette année ? À un accueil mitigé après les affaires, ou à des manifestations de sympathie comme lors de votre bon parcours l'an dernier ?

Je suis une joueuse française. Et Roland-Garros, c'est avant tout quelque chose d'extraordinaire à jouer. Les gens vont peut-être penser comme ce que pensent les journalistes ou la fédération. Mais, moi, je suis sereine. Il faut que les gens comprennent que je suis là pour jouer au tennis. Il y a eu beaucoup de provocation avant. Mais je ferme les yeux. Je ne vais pas tomber dans le piège tendu par la fédération.

Vous qui êtes exclue de Roland-Garros, sauf pour la durée du tournoi, vous sentirez-vous à l'aise ici ?

En tout cas, je ne me mets pas trop de pression par rapport aux points que j'ai à défendre avec mon seizième de finale de l'an dernier. Mon but, c'est de bien jouer, de m'amuser, de faire tout ce que je peux. Je veux faire plaisir aux gens et à moi-même. Prendre du bonheur, c'est le plus important.

Ça sera difficile contre Marion Bartoli au premier tour...

Il faudra faire attention, elle joue bien. Mais, moi, je pense au présent. Je ne suis pas du style à me demander comment je vais jouer, comment je vais m'y prendre, etc, etc. Je vais rentrer sur le terrain et je vais bien voir ce qui va se passer.

Pourquoi avoir fait appel à Patrick Mouratoglou ?

C'est quelqu'un qui peut faire beaucoup de bien au tennis français. C'est un ami, je ne le considère pas comme un coach. Mais il croit en moi et je lui accorde beaucoup de respect en retour. Il va m'aider, mais ce ne sont pas les entraînements pendant Roland-Garros qui vont être déterminants. Le travail, je le fais surtout avec mes parents. Mais c'est bien d'avoir un bon environnement familial et des bons amis qui croient en moi.

Le fait que votre père n'ait pas accès au stade vous gêne-t-il ?

Non. »
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